Danidan Admin
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| Sujet: Vers un classement européen des universités (14/11/2008) Lun 17 Nov - 16:20 | |
| Article paru dans Le Monde http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/14/vers-un-classement-europeen-des-universites_1118448_3224.html#ens_id=1118450 Vers un classement européen des universitésLa Commission européenne veut lancer un appel d'offres d'ici àla fin de l'année pour la constitution d'un classement européen des universités, a annoncé jeudi 13 novembre 2008, Odile Quintin, directrice générale de l'éducation et de la culture à la Commission européenne. Ce classement serait disponible en 2010, a-t-elle précisé lors de la conférence "Comparaison internationale des systèmes éducatifs : un modèle européen ?", organisée les 13 et 14 novembre à Paris dans le cadre de la présidence française de l'Union européennes. "Il faut une alternative crédible au classement de Shanghaï", a souligné Mme Quintin. La ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pecresse, qui soutient totalement cette démarche, a salué cet "acte fort" de la Commission européenne et estimé que la réalisation d'un classement européen aidera à "donner un second souffle à la mobilité" des étudiants en Europe. En attendant, les contestations du célèbre classement chinois se multiplient. UNE ÉTUDE QUI MET EN CAUSE LE CLASSEMENT DE SHANGHAÏA l'occasion de cette conférence, Le Monde a pu prendre connaissance des conclusions d'une étude datée de fin août 2008 et réalisée par l'unité de statistique et d'économétrie du Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne. Cette unité de recherches, dirigée par le professeur Andrea Saltelli, met clairement en cause dans son étude le classement de Shanghaï non sur le plan des principes mais sur celui de sa fiabilité – sa "robustesse", selon l'expression consacrée – statistique. Intitulé en anglais Higher Education Rankings : Robustness Issues and Critical Assessments (Classements universitaires : analyse de robustesse et évaluation critique), ce rapport peut être consulté en ligne sur le site du centre de recherches. Spécialisée dans l'analyse des indicateurs composites tels que celui utilisé dans ce classement, reposant sur la combinaison de 6 indicateurs, l'équipe (Andrea Saltelli, Michaela Saisana et Béatrice d'Hombres) a procédé à une analyse des classements 2007 et 2008 de Shanghaï. "Tout à fait classique" d'un point de vue scientifique, explique Béatrice d'Hombres, cette analyse a consisté à tester des modifications partielles de la méthodologie, pour voir comment évoluait le classement final lorsqu'on faisait varier la pondération (le poids attribué à chacun des 6 indicateurs), le système d'agrégation (qui permet de calculer le score) ou bien lorsqu'un des 6 indicateurs n'était pas pris en compte. DES VARIATIONS DE DIZAINES DE PLACES Résultat : la mise en évidence d'une grande incertitude sur le classement de chaque université. Pour 96 % d'entre elles, la position varie de plus de dix places lorsqu'on modifie la méthodologie. Ainsi, l'université Paris-VI, classée 42e en 2008, se situait entre la 36e et la 40e place dans 29 % des cas de simulation, entre la 41e et 45e dans 21 % des cas, entre la 46e et la 50e dans 16 % des cas, etc. Autre exemple français, l'ENS-Ulm, classée 73e en 2008, se trouvait dans 7 % des simulations entre la 26e et la 30e position, dans 9 % des cas entre la 31e et la 35e position, dans 3 % des cas entre la 86e et la 90e place, etc. Au point que l'étude juge "impossible d'établir un classement fiable" pour cette institution. "Dans ces conditions, il est facile de comprendre que se lamenter parce que Paris-VI a perdu 3 places par rapport a l'année précédente n'a pas grand sens", note Béatrice d'Hombres. Luc Cédelle | |
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