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Montpellier compte sur "Campus" pour entrer dans le top 100 des universités
L'union sacrée s'est réalisée à Montpellier autour de l'opération "Campus", qui vise à doter des pôles universitaires d'un financement exceptionnel pour les rendre attractifs au niveau international, l'objectif étant à terme que le pôle montpelliérain figure parmi les 1OO premières universités du monde.
Dès que l'opération a été lancée par le gouvernement, les trois universités qui enseignent droit, sciences, lettres et sciences humaines - et l'école supérieure d'agronomie, SupAgro se sont portées candidates ensemble, sous le label "Université Montpellier Sud de France".
Le projet a reçu le soutien des collectivités territoriales, dont le Conseil régional, présidé par Georges Frêche (DVG), et la ville qui a saisi l'occasion pour lancer un plan de requalification urbaine, autour du slogan "le campus, c'est la ville".
Il est vrai que Montpellier, a récemment rappelé sa maire (PS) Hélène Mandroux, compte quelque 60.000 étudiants, soit "un montpelliérain sur quatre".
Promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, le plan Campus, annoncé début janvier, vise à doter des pôles universitaires de moyens financiers exceptionnels afin de leur donner une stature internationale.
Sa dotation correspond au produit du placement des 5 milliards d'euros issus de la cession de titres EDF détenus par l'Etat au début 2008.
Dix pôles ont d'ores et déjà été sélectionnés et remettront leur copie définitive au ministère de l'Enseignement supérieur le 3 novembre. Verdict attendu le 17. A cette date, "nous devrions savoir quelle dotation nous allons recevoir", explique le recteur, Christian Nique.
Montpellier pourrait obtenir ainsi plusieurs centaines de millions d'euros. Une manne financière qui permet de se fixer un objectif: que cette ville de tradition universitaire - l'université de Médecine remonte au XIIe siècle - fasse "partie des 100 premières universités au monde d'ici 2020", annonce le recteur.
"Nous en avons les moyens", poursuit-il: "des enseignants, des chercheurs en nombre, des labos de renommée internationale. Nous avons ici une des plus fortes concentrations d'organismes de recherches", dit le recteur. Ainsi, le CNRS, le CEA, l'Inserm, Agropolis, l'Inria sont partenaires du projet, entre autres.
Montpellier a mis les bouchées doubles pour finaliser le projet qui prévoit notamment la fusion des trois universités - le principe est acquis -, et la mise en place progressive d'une université unique ainsi que pour peaufiner le projet scientifique et pédagogique.
Celui-ci s'articule autour de six pôles: agriculture et environnement, biologie-santé, chimie, maths-informatique, le pôle eau, les sciences humaines et sociales.
"Le projet a reçu un soutien indéfectible des collectivités territoriales", se félicite le recteur. Au niveau financier, Georges Frêche a ainsi proposé que la région ajoute "50 centimes d'euros pour chaque euro investi par l'Etat".
De son côté, la mairie prévoit de s'engager dans un plan de restructuration du territoire des universités et des centres de recherches, soit quelque 840 hectares, sans compter les futures extensions.
Les pistes de travail ne manquent pas: requalification urbaine, valorisation et décloisonnement des sites universitaires, liaison entre ces sites, créations de logements d'étudiants...
Seule voix discordante à Montpellier dans ce large consensus, celle de l'intersyndicale de la recherche et de l'enseignement qui voit dans le plan Campus la mise en place d'un partenariat public-privé dans les universités menant, à terme, à leur privatisation.