Danidan Admin
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| Sujet: La réorganisation du CNRS passe au forceps (28/11/2008) Ven 28 Nov - 23:00 | |
| Article paru dans Les Echos http://www.lesechos.fr/info/sante/4802804-la-reorganisation-du-cnrs-passe-au-forceps.htm La réorganisation du CNRS passe au forceps Malgré les manifestations, le conseil d'administration du Centre national de la recherche scientifique a finalement pu adopter, hier, le budget 2009 et entériner la réorganisation de l'organisme en 9 instituts.Le gouvernement joue-t-il à cache-cache avec les scientifiques pour faire passer sa réforme du système de recherche ? C'est en tout cas la tactique du chat et de la souris qu'ont employée, hier, la direction du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le ministère de la Recherche pour éviter le millier de manifestants et garantir la tenue du conseil d'administration de l'établissement public. Déjà annulée une première fois en juin dernier, la réunion devait se tenir hier au siège du CNRS, puis au ministère, rue Descartes, pour finalement se réfugier dans une annexe du centre du boulevard Exelmans à Paris. Finalement, le conseil d'administration a donc pu adopter le budget 2009 et, surtout, entériner la réorganisation du CNRS en 9 instituts, la principale réforme poussée par la ministre de la Recherche. Aux deux instituts thématiques déjà existants dans le domaine de la physique des particules (IN2P3) et l'univers (Insu), le CNRS en comprendra 7 autres en chimie, mathématiques, sciences humaines, sciences de l'environnement, etc. Le conseil a même inscrit le projet d'un dixième institut consacré aux technologies de l'information. Rallonges budgétaires rabotées
Ces structures sont créées pour devenir le coordinateur national dans chacune de leurs disciplines. Le CNRS ajoute ainsi à ses missions d'opérateur le rôle d'agence de moyens. Cette mutation intervient alors que de nombreux laboratoires mixtes avec les universités devraient passer sous la seule tutelle universitaire. La réforme promet aussi de donner une masse critique à chaque discipline en concentrant les moyens des organismes français. Les instituts gagneraient également en visibilité. Selon la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, cette réforme en instituts disciplinaires donne au CNRS un rôle de « stratège dans l'organisation de la recherche académique nationale ». Mais les syndicats de chercheurs y voient, eux, une façon de démanteler le CNRS. Plus largement, une partie des chercheurs contestent une politique en trompe-l'oeil. Ainsi, le budget 2009 du CNRS promet 4,6 % d'augmentation. En réalité, ces rallonges seront rabotées par une augmentation du taux de cotisation des retraites des salariés, comme l'année dernière. « Nos moyens seront quasiment stables », reconnaît-on au CNRS. A l'Agence nationale de la recherche (ANR), on a fait le même calcul. Les syndicats, eux, estiment qu'en intégrant l'inflation et en excluant le crédit d'impôt recherche, le budget est même en baisse. Dans ce contexte, la ministre de la Recherche ne parviendra pas à boucler l'ensemble de sa réforme avant la fin de l'année. La signature du contrat de plan quadriennal entre l'Etat et le CNRS, initialement prévue en décembre, devrait avoir lieu au mieux au printemps 2009. Reste aussi à régler l'épineux problème des sciences du vivant. La création d'un Institut des sciences biologiques, acté hier par le conseil d'administration, ne résout pas les problèmes de frontières entre le CNRS et l'Inserm. ALAIN PEREZ ET MATTHIEU QUIRETLes 9 instituts - Chimie - Ecologie et environnement - Physique - Physique nucléaire - Sciences biologiques - Sciences humaines et sociales - Sciences mathématiques et leurs interactions - Sciences des technologies de l'information et ingénierie - Sciences de l'univers | |
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