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| Des filières d'excellence pour les enseignants-chercheurs. (article du 09/10/2008) | |
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Danidan Admin
Messages : 219 Réputation : 0 Date d'inscription : 21/10/2008 Age : 46 Localisation : Liverpool
| Sujet: Des filières d'excellence pour les enseignants-chercheurs. (article du 09/10/2008) Mer 22 Oct - 11:06 | |
| LE MONDE | 09.10.08 http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/09/universite-des-filieres-d-excellence-pour-les-enseignants-chercheurs_1104987_3224.htmlIls se nomment les "soutiers" de l'université, mais les maîtres de conférences, pivots de l'enseignement supérieur, devraient voir leur situation radicalement changer. Le Monde a pris connaissance des mesures que Valérie Pécresse doit, dans les prochains jours, dévoiler en faveur de ces jeunes enseignants-chercheurs. Objectifs affichés par la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche : revaloriser les débuts de carrière, offrir de meilleurs salaires et conditions de travail aux plus prometteurs, rapprocher les statuts des chercheurs et des universitaires. Au début de leur carrière, les maîtres de conférences seront mieux payés grâce à la prise en compte, dans le calcul de leur ancienneté, des années de doctorat et de post-doctorat. Actuellement, la rémunération d'un jeune maître de conférences s'établit sur la base de sa dernière activité, et le doctorat n'est pas considéré comme une expérience professionnelle. Un système injuste : beaucoup de jeunes doctorants poursuivent leurs études après leur thèse et sont recrutés par les universités en contrat à durée déterminée pour un ou deux ans, avant d'obtenir un poste de maître de conférences. A partir de septembre 2009, le doctorat comptera comme deux années d'ancienneté, et toute activité scientifique ou pédagogique antérieure à la nomination comme maître de conférences sera additionnée. La rémunération minimum d'un maître de conférences (recruté tout de suite après son doctorat) s'élèvera à 2 328,60 euros bruts par mois contre 2 068,85 euros actuellement. En fonction des situations, le gain salarial sera de l'ordre de 260 à 510 euros bruts mensuels. Cette revalorisation devrait concerner environ 2 000 maîtres de conférences. Elle coûtera, sur trois ans, 56,2 millions d'euros, dont 20,4 millions sont d'ores et déjà inscrits au budget 2009. "Cette mesure a trois vertus, indique Mme Pécresse au Monde. Elle reconnaît au doctorat une valeur d'expérience professionnelle, elle augmente l'attractivité des carrières à l'université et enfin elle harmonise les situations des universitaires et des chercheurs." Le second volet de la réforme devrait susciter des critiques. La ministre a décidé d'encourager les jeunes chercheurs les plus prometteurs en créant des "chaires université/organismes de recherche" qui seront dotées d'un certain nombre d'avantages. A partir de 2009, dans ce cadre, 130 postes seront proposés chaque année sur concours à des maîtres de conférences, chercheurs ou jeunes doctorants. Les recrutés auront le statut de maître de conférences, mais ils seront déchargés d'une partie de leur obligation d'enseignement auprès des étudiants (64 heures au lieu de 192 heures annuelles) pour se consacrer à la recherche. Ils recevront en plus de leur traitement une prime annuelle de 500 à 1 200 euros par mois et une dotation de 50 000 à 100 000 euros pour cinq ans. Ils pourront utiliser ce capital pour améliorer leurs conditions de travail (voyages d'étude, équipements...). Ce statut "privilégié" sera accordé pendant cinq ans, renouvelable une fois. Il s'inspire du modèle mis en place à l'Institut universitaire de France (IUF), un établissement "sans murs" créé en 1991. Ses membres poursuivent leur recherche dans leurs universités, mais bénéficient de conditions très favorables pendant cinq ans. "Tout le monde sera gagnant. Les jeunes chercheurs, mais aussi les universités, qui pourront offrir par ce biais des carrières aussi attractives que celles proposées par les organismes de recherche. Quant à ces derniers, ils bénéficieront tous les cinq ans d'un apport de sang neuf", assure Mme Pécresse. Il n'est pas certain que cette argumentation passe bien auprès des représentants des chercheurs. Car le projet se fait à budget constant et sans création de postes. En outre, si les chercheurs veulent rejoindre les emplois offerts dans les 130 chaires, ils devront changer de statut. Les organismes de recherche y verront sans doute la perte d'une partie de leurs postes statutaires, au profit des universités. La réforme constitue la première étape concrète d'un rapprochement entre organismes de recherche et universités. Cette direction, assumée par la ministre, suscite encore beaucoup de réticences. Catherine RollotRepères Effectifs. 58 000 enseignants-chercheurs dont 20 000 professeurs d'université et 38 000 maîtres de conférences. 17 000 chercheurs. Recrutement. Les organismes de recherche recrutent 400 à 500 chercheurs par an ; les universités engagent, elles, 2 000 maîtres de conférences et 1 000 professeurs.
Dernière édition par Danidan le Lun 27 Oct - 1:44, édité 1 fois | |
| | | Danidan Admin
Messages : 219 Réputation : 0 Date d'inscription : 21/10/2008 Age : 46 Localisation : Liverpool
| Sujet: Intéressant... Mer 22 Oct - 11:07 | |
| ... cette histoire de Chaire. Maintenant reste à voir les conditions réelles et les conditions d'attribution.
Affaire à suivre. | |
| | | Danidan Admin
Messages : 219 Réputation : 0 Date d'inscription : 21/10/2008 Age : 46 Localisation : Liverpool
| Sujet: Proposer des chaires université-organisme de recherche aux jeunes maîtres de conférences Jeu 23 Oct - 11:54 | |
| J'ai trouvé ces précisions sur le site de l'Université Nouvelle http://www.nouvelleuniversite.gouv.fr/IMG/rtf/fiches.rtf[/i] Heureusement c'est ouvert aux jeunes, mais c'est aussi ouvert aux titulaires...Constat : Une concurrence stérile entre universités et organismes - une attractivité globalement insuffisanteAlors qu’il est vital que les universités et les organismes de recherche attirent les meilleurs chercheurs d’une génération, il arrive que les universités et les organismes de recherche se trouvent placés dans une situation de concurrence stérile dans leur stratégie de recrutement. Fréquemment, un jeune docteur peut être accepté en même temps dans un organisme de recherche et dans telle ou telle université. De surcroît, ni les universités ni les organismes ne proposent un régime indemnitaire et des conditions de travail suffisamment attractives pour que certains docteurs ne se détournent pas des métiers de la recherche. Objectif : Attirer les jeunes talents à l’université dans un partenariat avec les organismes de rechercheEn utilisant les possibilités offertes par les comités de sélection créés par la loi du 10 août 2007, une université et un organisme de recherche pourront recruter ensemble un maître de conférences dont le profil aura été défini dans le cadre d’une politique scientifique concertée : ▪ Ce jeune maître de conférences, recruté à parité par des représentants de l’université et de l’organisme, sera ensuite placé, de droit, en délégation auprès de l’organisme, et déchargé pour 2/3 de sa charge d’enseignement. ▪ Il bénéficiera d’une prime significative de 6 000 à 15 000 € par an (prime de recherche et d’encadrement doctoral) et de crédits destinés à soutenir sa recherche (de 10 à 20 000 € par an), l’organisme remboursant à l’université une quotité de la masse salariale. Naturellement, comme il s’agit d’un emploi de maître de conférences ouvert au recrutement, pourra postuler un jeune docteur, un maître de conférences titulaire dans le cadre d’une mutation, ou un chargé de recherche qui souhaite devenir maître de conférences. Cette formule a de multiples avantages pour chacune des parties : ▪ le nouveau maître de conférences bénéficiera d’un double label université et organisme, de moyens financiers substantiels pour mener sa recherche et d’une participation à l’enseignement suffisante pour l’aguerrir, sans l’éloigner de la recherche ; ▪ l’université et l’organisme s’appuieront sur ces recrutements conjoints pour mettre en œuvre une stratégie scientifique commune dans des disciplines identifiées, en utilisant au mieux les compétences et en partageant justement les coûts. ▪ La communauté scientifique dans son ensemble bénéficiera d’une attractivité renforcée sur le plan national et international, avec une valorisation de la politique de recrutement des universités et un renouvellement régulier des forces vives de recherche des organismes. | |
| | | Danidan Admin
Messages : 219 Réputation : 0 Date d'inscription : 21/10/2008 Age : 46 Localisation : Liverpool
| Sujet: Les chaires université-organisme Jeu 23 Oct - 11:58 | |
| Autre document toujours trouvé sur le site de l'Université Nouvelle, tiré d'une conférence de presse de Valérie Pécresse du 20 octobre 2008. http://www.nouvelleuniversite.gouv.fr/IMG/pdf/discours_Valerie_Pecresse_Attractivite_des_carrieres_de_l_enseignement_superieur_et_de_la_recherche_.pdfC’est dans cet esprit que je souhaite la création de chaires communes à une université et un organisme de recherche. En utilisant les possibilités offertes par les comités de sélection créés par la loi « autonomie », une université et un organisme de recherche peuvent en effet recruter ensemble un maître de conférences dont le profil aura été défini pour soutenir une politique scientifique concertée.
Le titulaire de la chaire, choisi par un comité composé à parité par des représentants de l’université et de l’organisme, sera placé de droit en délégation auprès de l’organisme pour une durée de 5 ans renouvelable une fois.
Pour autant, il enseignera à l’université, ne la quittera pas, et sera simplement déchargé pour 2/3 de sa charge d’enseignement afin de pouvoir développer l’activité scientifique qui le passionne dans un laboratoire partagé entre SON université et SON organisme de recherche.
Le lauréat bénéficiera également d’une prime annuelle significative d’au moins 6 000 euros (pouvant atteindre 15 000 euros) et de crédits destinés à améliorer son environnement scientifique allant de 10 000 à 20 000 euros par an.
Puisqu’il s’agit d’un partenariat équitable, l’organisme remboursera à l’université la quotité de la masse salariale correspondant à l’activité de recherche effectuée, soit 2/3 du salaire.
Ce dispositif a de multiples avantages pour chacun des acteurs :
Le nouveau maître de conférences bénéficie d’un double label université et organisme, de moyens financiers substantiels et d’une participation à l’enseignement suffisante pour l’aguerrir, sans le distraire de la recherche, sur le modèle du dispositif de l’Institut universitaire de France.
L’université et l’organisme en tant que partenaires, mettent en oeuvre une stratégie scientifique commune dans des disciplines identifiées, en utilisant au mieux les compétences et en partageant justement les coûts.
Enfin, au-delà de ces avantages substantiels, qui vont contribuer à mettre en adéquation, stratégie de recrutement et politique scientifique entre deux établissements différents et complémentaires, le dispositif des chaires constitue un exemple tangible de la modulation de services des enseignants-chercheurs. | |
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| Sujet: Re: Des filières d'excellence pour les enseignants-chercheurs. (article du 09/10/2008) | |
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| | | | Des filières d'excellence pour les enseignants-chercheurs. (article du 09/10/2008) | |
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