France, où en est ta recherche ? (07/08/2008)

Ce dossier publié sur le site de France 3 date d'août, mais semble bien fait, assez complet. Je vous en laisse seul juge.

http://info.france3.fr/dossiers/education/43994407-fr.php?page=accueil

France, où en est ta recherche ?

Par Laurent Ribadeau Dumas - Arnaud Duval



Si l'on en croit les chiffres et certains témoignages, la recherche française ne se porte pas très bien...

En 2003 et 2004, les chercheurs avaient fait part de leur inquiétude lors d’un mouvement d’une ampleur sans précédent.

Différentes enquêtes, à commencer par le "classement de Shanghaï", une référence mondiale, montrent le "décrochage" des universités françaises, en principe au coeur du système de recherche, par rapport aux établissements étrangers.

Ainsi en 2007, la première université française, Paris VI, n’arrivait qu’à la 39e place sur 500 établissements. Un an plus tard, la même n'arrivait qu'à la 42e… Des annonces qui provoquent à chaque fois un électrochoc dans la communauté scientifique française.

Dans le même temps, la situation matérielle des jeunes chercheurs est souvent très difficile et ils éprouvent de nombreuses difficultés à trouver des débouchés professionnels : 11 % des jeunes docteurs seraient ainsi encore au chômage après la fin de leurs huit années d’études.

Les pouvoirs publics disent avoir compris la profondeur du mal et l’urgence qu’il y a à intervenir. "Si la France gagne la bataille de la recherche, elle gagnera la bataille de la croissance et la bataille de l’emploi", déclarait ainsi le président Nicolas Sarkozy le 28 janvier. Dans le même temps, le gouvernement a engagé de profondes réformes du secteur, à commencer par celles de l’université et d’organismes comme le CNRS.

Les enjeux d’un tel dossier sont souvent très techniques, et donc difficiles à comprendre pour le néophyte. Pour vous aider à vous y repérer, nous vous proposons une plongée au cœur d’une activité finalement très mal connue. Avec notamment au programme la rencontre de certains des meilleurs acteurs et/ou spécialistes du secteur. Des rencontres filmées par nos équipes.

Quel avenir pour les sciences "dures" (ou sciences "exactes") et sciences "molles" (sciences humaines et sociales) ? Le débat est lancé...



Sommaire

Accueil

Une situation difficile

Le classement de Shanghaï

Mouvement des chercheurs et loi d'orientation

Une politique de "refondation"

La réforme des universités

La réforme du CNRS

Un entretien avec Sauvons la recherche

Entretien avec un grand scientifique: J.Sifakis

Entretien avec l'ancien ministre François d'Aubert

Entretien avec un patron de la recherche au CEA

Quand un enseignant-chercheur critique critique

L'interview d'un observateur

Monthubert dit dans ce dossier :
Malgré cela, si l’on continue à sous-investir, à mettre en place des réformes qui ne vont pas dans le sens d’aider le potentiel des chercheurs à s’épanouir, il y a de quoi s’inquiéter. Si les jeunes ont de moins en moins envie de mener des carrières scientifiques, alors oui, la recherche française risque de prendre du retard.

Le potentiel dont on dispose, on peut les détruire en très peu de temps. Il suffit d’une rupture générationnelle, que des jeunes ne veulent plus s’engager dans la voie scientifique, qu’on n’arrive plus à recruter les meilleurs étudiants. Une fois que nous n’aurons plus tous ces jeunes qui irriguent nos laboratoires, qui apportent leurs idées pour développer la recherche de demain, comment va-t-on faire ? Même si d’autres arrivent dans 10 ans, on n’aura plus les gens pour les former. Il faudra alors 10 ans, 20 ans pour remonter la pente.

Ca m'énerve d'entendre ce genre de propos. Ce n'est pas le premier. Le gouvernement tient le même genre de discours, et d'autres organismes. Je vais peut-être m'avancer, mais du moins en ce qui concerne la bio, les jeunes sont là, mais nous n'arrivons pas à rentrer !!!

Entre les postes fléchés, les commissions qui soutirent des postes à leurs voisines pour se les voir attribuer, l'absence quasi-totale de Fellowship... cela devient de plus en plus dur.

Il est beaucoup plus "facile" d'obtenir une fellowship en UK qu'un poste en France. Et lorsque le BBSRC (agence de moyen équivalente au CNRS) accorde un salaire de bon niveau avec les moyens pour créer sa propre équipe, la France peine à donner le moindre possibilité autres que des post-docs sous-payés.

Cherchez l'erreur !

A+